Titre en français : Chroniques de la fin du monde, tome 1 : Au commencement
Auteur : Susan Beth Pfeffer
Editeur : Pocket Jeunesse
391 pages (date de sortie : 03 mars 2011)
Ce livre est le premier tome d'une trilogie. Pour plus d'informations sur la saga c'est ici. Vous pouvez également lire un premier extrait par là.
- Synopsis
Enfin c'est le grand soir : l'astéroïde dont tout le monde parle va percuter la Lune ! Familles, voisins, amis, tous se rassemblent pour observer le phénomène. Mais les choses ne se passent pas comme prévu. L'impact a été si violent que la Lune a dévié de son orbite et s'est rapprochée de la Terre. Peu à peu tout se dérègle... L'électricité puis l'eau sont coupées et les vivres commencent à manquer. Miranda et sa famille vont devoir accepter que la vie telle qu'ils la connaissaient a disparu à jamais.
- Mon avis
Ce livre m'a immédiatement attirée, il avait tout pour me plaire, son thème, son résumé, le premier extrait, ainsi que la magnifique couverture, et je n'ai absolument pas été déçue. C'est le genre de roman auquel on pense encore longtemps après l'avoir refermé, qui vous hante et vous fait réfléchir.
Il nous offre un scénario très réussi, digne des meilleurs films catastrophes. En effet, dès les premières pages, une météorite heurte violemment la lune, suite à cet impact, elle se rapproche de la terre, la nature se dérègle et les éléments se déchaînent. Une partie de la population est décimée, quant aux rescapés, ils luttent pour assurer leur survie. Miranda, notre jeune héroïne de 16 ans, va devoir faire face à ces événements tragiques, abandonner sa vie confortable et affronter un quotidien extrêmement rude. Au commencement, nous présente son journal intime, dedans elle note, bien souvent à la lueur d'une simple lampe torche, tout ce qui lui arrive, ses moindres pensées, ses petits bonheurs comme ses grands malheurs.
Au début du livre, Miranda apparaît comme une adolescente un peu gâtée et capricieuse. Elle avait une vie assez classique, agréable sans être parfaite, et, tout à coup, elle se retrouve cloîtrée dans une maison isolée de tout, sans activité ni distraction. Même si je n'ai pas toujours été d'accord avec elle, j'ai tout de même pu facilement comprendre et pardonner ses écarts. Nul ne sait comment nous pourrions réagir si un tel drame se produisait, et je comprends donc sa frustration, sans forcément la partager. Au fil des pages, elle grandit et devient de plus en plus mature, même si ses anciens travers refont de temps en temps surface.
J'ai été très surprise par l'attitude de la maman de Miranda, qui se transforme radicalement après le drame. Son comportement m'a permis de m'interroger, dans l'hypothèse où un tel événement arriverait, est-ce que je ne me comporterais pas comme elle. Est-ce que ce n'est pas justement grâce à sa force de caractère, son courage et sa détermination qu'elle parvient à mettre toutes les chances du côté de sa petite famille et des siens ?
Les sentiments sont décrits avec justesse et j'ai très souvent été émue. L'atmosphère est sombre et pesante mais l'auteur parvient, par moment, à glisser un peu d'humour et de légèreté. Selon moi, c'est un livre qui ne peut pas laisser le lecteur indifférent, je le referme la tête pleine de questions et avec l'envie de le partager. Que se passerait-il s'il s'agissait de nous, de notre famille ? Procéderions-nous différemment ? C'est délicat de parler des émotions qui m'ont assaillie, il a fait résonner quelque chose en moi et ce fut une lecture poignante, à laquelle je penserai pendant encore longtemps. C'est le genre de roman qui vous remue et vous laisse comme anesthésié.
Au début du livre, Miranda apparaît comme une adolescente un peu gâtée et capricieuse. Elle avait une vie assez classique, agréable sans être parfaite, et, tout à coup, elle se retrouve cloîtrée dans une maison isolée de tout, sans activité ni distraction. Même si je n'ai pas toujours été d'accord avec elle, j'ai tout de même pu facilement comprendre et pardonner ses écarts. Nul ne sait comment nous pourrions réagir si un tel drame se produisait, et je comprends donc sa frustration, sans forcément la partager. Au fil des pages, elle grandit et devient de plus en plus mature, même si ses anciens travers refont de temps en temps surface.
J'ai été très surprise par l'attitude de la maman de Miranda, qui se transforme radicalement après le drame. Son comportement m'a permis de m'interroger, dans l'hypothèse où un tel événement arriverait, est-ce que je ne me comporterais pas comme elle. Est-ce que ce n'est pas justement grâce à sa force de caractère, son courage et sa détermination qu'elle parvient à mettre toutes les chances du côté de sa petite famille et des siens ?
Les sentiments sont décrits avec justesse et j'ai très souvent été émue. L'atmosphère est sombre et pesante mais l'auteur parvient, par moment, à glisser un peu d'humour et de légèreté. Selon moi, c'est un livre qui ne peut pas laisser le lecteur indifférent, je le referme la tête pleine de questions et avec l'envie de le partager. Que se passerait-il s'il s'agissait de nous, de notre famille ? Procéderions-nous différemment ? C'est délicat de parler des émotions qui m'ont assaillie, il a fait résonner quelque chose en moi et ce fut une lecture poignante, à laquelle je penserai pendant encore longtemps. C'est le genre de roman qui vous remue et vous laisse comme anesthésié.
Le style est agréable à lire et très entraînant. J'ai eu du mal à m'arrêter, surtout les 100 dernières pages. Il n'y a pas beaucoup d'action, puisqu'il se concentre sur la survie de la famille, mais nous sommes tout de même vraiment impatients de connaître la suite, nous nous attachons aux personnages, nous compatissons et nous voulons savoir comment les choses vont évoluer. Susan Beth Pfeffer nous offre un huis-clos dramatique où rien n'est jamais joué, chaque journée, chaque heure qui passe et une victoire contre les éléments. Je craignais les longueurs, puisque la famille habite dans un endroit relativement isolé sans radio, sans Internet, sans télévision et même s'il y en a quelques-unes au milieu du livre, il y a toujours quelque chose à faire, un nouveau coup dur à surmonter et la vie ne tient bien souvent qu'à un fil.
Ce roman est dans l'ensemble très crédible malgré quelques petites invraisemblances qui viennent amoindrir le réalisme. Il nous donnerait presque envie de nous rendre au supermarché le plus proche pour faire le plein de provisions. En tout cas, il nous fait réfléchir sur notre mode de vie actuel et, surtout, il nous rappelle combien la vie est fragile, combien les choses sont éphémères et peuvent changer d'une seconde à l'autre. L'atmosphère sombre et angoissante est parfaitement rendue et je pense que le réalisme pourra effrayer les plus jeunes lecteurs.
Je le referme assez frustrée par la fin car je ne voulais pas qu'il se termine. Aussi dur soit-il, j'avais envie de continuer à suivre le quotidien de Miranda et d'en savoir plus. L'extrait du second opus, disponible à la fin, semble vraiment très prometteur. Ce deuxième volume ne concerne plus Miranda et sa famille mais il nous offrira un aperçu de la manière dont cet évènement a été vécu ailleurs. Je suis à la fois heureuse et un peu triste de ce changement. Nostalgique, parce que je m'étais vraiment attachée aux personnages, mais contente car j'étais un peu déçue de n'avoir aucune nouvelle du monde extérieur. C'est tout à fait compréhensible et réaliste, étant donné les circonstances et le fait que tous les moyens de communication sont coupés, mais tout au long du livre je me demandais comment les choses se passaient ailleurs et ma curiosité sera donc satisfaite. Je suis certaine que les questions restées en suspend à la fin du premier trouveront leurs réponses dans le troisième et dernier opus.
En conclusion, j'ai énormément apprécié cette lecture jeunesse. Malgré quelques défauts, en particulier le caractère de Miranda ainsi que les opinions sur la politique et la religion par moment un peu trop tranchées et caricaturales, je le referme touchée. Au commencement est un livre poignant, bouleversant et marquant. C'est une histoire de survie, de perte et de deuil, de drames et de famine, mais c'est également une histoire d'amour et de petits bonheurs. Je n'ai maintenant qu'une hâte : pouvoir lire le second opus, L'exil, qui est prévu en septembre 2011, l'attente va me sembler interminable.
PS : Cela va paraître inutile mais je souhaiterais remercier la traductrice qui a fait du beau boulot, en particulier au niveau des équipes de baseball. En général ce n'est pas souvent réussi lorsqu'il est question de ce sport, assez peu connu en France, donc pour une fois je tenais à le signaler, elle a également ajouté des petites notes pour faciliter la compréhension des personnes ne connaissant pas les équipes.
En conclusion, j'ai énormément apprécié cette lecture jeunesse. Malgré quelques défauts, en particulier le caractère de Miranda ainsi que les opinions sur la politique et la religion par moment un peu trop tranchées et caricaturales, je le referme touchée. Au commencement est un livre poignant, bouleversant et marquant. C'est une histoire de survie, de perte et de deuil, de drames et de famine, mais c'est également une histoire d'amour et de petits bonheurs. Je n'ai maintenant qu'une hâte : pouvoir lire le second opus, L'exil, qui est prévu en septembre 2011, l'attente va me sembler interminable.
Je tiens à remercier sincèrement les éditions Pocket Jeunesse, et en particulier Christine, pour leur confiance et pour cette lecture.
PS : Cela va paraître inutile mais je souhaiterais remercier la traductrice qui a fait du beau boulot, en particulier au niveau des équipes de baseball. En général ce n'est pas souvent réussi lorsqu'il est question de ce sport, assez peu connu en France, donc pour une fois je tenais à le signaler, elle a également ajouté des petites notes pour faciliter la compréhension des personnes ne connaissant pas les équipes.