A l'occasion de la sortie de son nouveau livre
Mini Shopaholic, publié en anglais le mois dernier, Sophie Kinsella a donné une interview ici pour un site Internet. On en apprend
davantage sur ce nouveau roman ainsi que sur sa vie privée.
Sophie Kinsella est rapidement devenu célèbre avec
sa série L'Accro du Shopping. Mais derrière Becky Bloomwood (alias Rebecca
Brandon), l'élégante héroïne de cette saga, ne se cache pas une
fashionista accro mais plutôt, une charmante maman, très terre à terre, qui passe
tous ses temps libres avec son mari et leurs fils, Freddy, 14 ans, Hugo, 12 ans, Oscar,
5 ans, et Rex, 5 mois.
Mini Sopaholic, qui a été publié en septembre en
anglais, lance Becky dans l'aventure d'élever un enfant mais toujours
en continuant à faire du shopping, évidemment.
C’est vraiment l'épisode suivant de la vie de
Becky, et depuis qu'elle était enceinte dans L'accro du shopping attend
un bébé, c'était à l’horizon....elle allait devoir faire face à la
maternité. Elle a déjà eu de nombreuses épreuves dans sa vie, mais celle-ci est de
loin la plus grande.
Ce nouvel opus ne se concentre pas uniquement sur Becky, la crise est aussi un point
central du livre. L’auteur précise que ça a été un tel évènement qu'il aurait été impossible d'écrire un roman sur le shopping sans refléter ce
climat économique.
Selon elle, cela modifie entièrement l’expérience
du shopping – on se sent en conflit, coupable, comme si on ne devrait pas
acheter autant -. Elle pense que les gens n'arrêtent pas de vouloir faire les
boutiques à cause de la crise, mais ils doivent le faire et y penser
différemment.
D’après elle, cela a rendu le livre plus
intéressant à écrire. En effet, ce n'est pas juste Becky qui va
faire du shopping, c'est Becky qui veut arrêter... mais qui ne peut pas ! Elle
essaie le troc, elle va dans des magasins tout à 2€ et recense tous
ses vêtements. Toutefois, cela ne l’aide pas, bien au contraire cela multiple ses
problèmes.
On en apprend aussi davantage sur les
personnages ainsi que leur relation.
Il y a
définitivement un peu de Sophie Kinsella dans Becky, il y a aussi des bouts de sa
famille et de ses amis dans tous les personnages, mais ce n'est pas volontaire.
Heureusement tous ses enfants
sont des garçons ! Minnie (la fille de Becky) est donc définitivement un
personnage de fiction, mais elle semble très réelle parce qu’elle lui a donné les
traits de Becky et de Luke. On reconnaît bien ses parents en elle.
La relation
entre Luke et Becky est, elle aussi, mentionnée. Bien qu’il soit plutôt sévère il connaît Becky et il
l'aime pour ce qu'elle est. Donc il lui pardonne toujours, mais il essaie aussi
de lui montrer la bonne direction. Il y a entre eux une bonne alchimie, lorsqu'elle fait
quelque chose on se demande toujours : " Qu'est-ce que Luke va dire
?"
Enfin, ce livre va faire écho chez
les mamans puisqu’il implique un enfant. Il y a vraiment un élément "maman"
dedans. Toutefois, on retrouve aussi le shopping en général, lancer une fête, faire
des achats en fonction d'un budget... donc chacun peut y trouver son compte. Cependant, selon elle, toutes les mamans vont hocher la tête et
se rappeler les courses avec un bambin qui commence à marcher et les
crises de colère dans les magasins !
Du côté un peu plus personnel on apprend comment Sophie
Kinsella gère son temps de travail. Comme toutes les mamans elle doit jongler
entre ses enfants et l’écriture. Elle écrit quand ses enfants sont à l’école,
puis elle s’arrête l’après-midi pour jouer avec son bébé et reprend, dans la soirée, lorsque tout est
fait. D'après elle, elle ne pourrait jamais faire tout cela sans le soutien de
son mari. Trois de ses enfants ont passé le stade colérique depuis longtemps et un d’entre
eux ne l’a pas encore atteint donc pour l’instant elle est au calme. Comme tous
les groupes d’âge sont représentés dans sa petite tribu cela garde Sophie et son mari occupés. Elle
ajoute qu’elle est toujours pour ne jamais dire jamais, mais elle est pratiquement
certaine que 4 est sa limite.
On apprend également que cette série est, en quelque sorte, une évasion pour
elle, au milieu de tous ces garçons. C’est un monde très girly qui lui permet
de donner libre cours à cet aspect de sa personnalité. Ses
garçon ne vont jamais faire du shopping avec elle mais heureusement
elle a deux sœurs, une nièce et beaucoup d'amies… donc elle a de nombreuses personnes avec qui y aller.
Enfin, elle conclut en précisant que ce qui est super lorsqu’elle
rencontre des lecteurs, c’est que c’est comme s’ils avaient un ami en commun. On
connaît tous Becky et d’une certaine façon ce n’est pas comme rencontrer quelqu’un
pour la première fois, mais plutôt comme rencontrer l’ami d’un ami.