Titre en français : Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre
Auteur : Ruta Sepetys
Editeur français : Gallimard Jeunesse (Sortie le 13 octobre 2011)
Editeur français : Gallimard Jeunesse (Sortie le 13 octobre 2011)
Lu en anglais
344 pages
- Synopsis
- Mon avis
J'ai longtemps hésité avant de lire ce livre, j'avais peur de ne pas apprécier le sujet, peur que ce soit un peu trop vu et revu. Et puis, à force de lire des avis dithyrambiques, je me suis lancée. Je ne regrette qu'une chose.. ne pas l'avoir fait plus tôt. Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre est un roman brillant, fantastique, bouleversant et qui vous hantera longtemps après l'avoir lu.
Il est vrai que le sujet n'est pas facile du tout, c'est sombre, tragique et par moment horrible et pourtant je n'ai pas pu décroché. Je n'ai pas pu le lâcher, je devais continuer à lire, poursuivre ma lecture. Je l'ai commencé une après-midi à 16h et fini trois heures et demi plus tard en pleurs mais tellement heureuse de cette découverte. C'est un roman totalement addictif et je l'ai d'ailleurs lu d'une traite.
Ruta Sepetys traite de la Seconde Guerre Mondiale mais d'une manière qui ne nous est pas familière. En effet, elle aborde le sort des habitants des pays pris en étau entre la Russie et l'Allemagne. Dans ce roman, nous suivons donc le calvaire de Lina une jeune lituanienne de quinze ans déportée dans la glaciale Sibérie. Arrachée en pleine nuit à sa confortable vie et à son père adoré. Son récit est entrecoupé de quelques passages sur son passé, son enfance dans une famille aimante et proche d'elle.
Dire que j'ai été émue par ce livre est un faible mot. Je ne me souviens pas avoir autant pleuré devant un roman. J'ai été bouleversée à de très nombreuses reprises, dès le début, vers le milieu du livre puis les deux tiers et finalement vers la fin - c'est-à-dire tout au long du livre en fait. Je ne sais pas si j'étais particulièrement émotive à ce moment-là mais j'ai très souvent pleuré.
Lina est un personnage très fort, elle est courageuse et déterminée et fait face de façon très brave. Elle est parfois un peu trop effrontée d'ailleurs. On s'attache très facilement à tous les personnages, que ce soit à la jeune fille ou aux siens. Le lecteur se rend très facilement de leur évolution et leurs émotions sont décrites à la perfection. Il est très aisé de les ressentir.
Le style de Ruta Sepetys est totalement magique, entraînant, vivant et totalement poétique. Elle parvient à rendre ses personnages crédibles, on pourrait les imaginer, on a l'impression de les connaître et forcément ce qu'il arrive n'en est que plus émouvant. Elle entraîne le lecteur, capte son attention pour ne plus jamais la lâcher. J'ai été prise dans l'histoire de la première à la dernière ligne. De plus elle nous offre une véritable leçon de courage, d'humilité et d'espoir. Elle nous rappelle la générosité et le dévouement même dans la pire des situations.
S'il est certain que l'histoire est relativement romancée, et en particulier certains évènements n'auraient peut-être pas eu les mêmes conséquences, Ruta Sepetys est restée au plus près et au plus juste, elle n'épargne vraiment pas son lecteur ni ses personnages. Elle a d'ailleurs bâti son récit en partie sur l'histoire de sa famille, mais également en se déplaçant sur place et en recueillant de nombreux témoignages.
En conclusion, je ne peux que conseiller ce roman très touchant mais jamais déprimant puisque toujours teinté d'espoir. Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre nous rappelle une page de l'histoire relativement méconnue mais dont il faut se rappeler. Ruta Sepetys m'a totalement émue, bouleversée mais elle m'a également rappelé que la vie vaut la peine. Véritable leçon d'espoir, d'humilité et de courage, j'ai totalement adoré ce roman et je pense que je ne pourrai jamais assez en faire les louanges.
Je n'ai pas l'habitude d'inclure des citations mais celle-ci m'a beaucoup touchée:
Have you ever wondered what a human life is worth? That morning, my brother's was worth a pocket watch.
Vous-êtes vous déjà demandé ce que valait une vie humaine ? Ce matin celle de mon frère coûtait une montre de poche.